Quelles sont les aides financières pour rénover sa salle de bain ?

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Aide pour renover sa salle de bain

Rénovation et amélioration de performance énergétique d’un logement donnent droit à des aides financières de l’État. Et si vous limitiez les travaux à la salle de bain, en auriez-vous droit ?

Oui. Il existe bel et bien plusieurs aides destinées à financer les travaux de rénovation de votre salle de bain. Elles sont octroyées, sous conditions, aux foyers qui en font la demande.

Découvrez dans cet article toutes les aides auxquelles vous pouvez prétendre si vous souhaitez compter réaliser des travaux de rénovation dans une salle d’eau.

Les aides de l’Anah

Vous pouvez vous tourner vers l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah) pour profiter d’un soutien financier à votre projet de rénovation. Dans le cadre du programme « Habiter mieux », l’agence a mis en place plusieurs aides destinées aux propriétaires bailleurs, mais aussi aux occupants. Vous pouvez y prétendre si vous projetez de refaire votre salle de bain.

Les personnes éligibles

Ces aides de l’Anah sont octroyées aux :

  • Les retraités âgés 70 ans ou plus qui ont travaillé dans une entreprise privée
  • Les individus en perte d’autonomie qui sont salariés ou retraités d’une entreprise privée
  • Les salariés d’une entreprise privée qui hébergent un parent retraité de plus de 70 ans
  • Un locataire ou un propriétaire bailleur

Les conditions d’éligibilité

Pour avoir droit aux différentes aides de l’Anah, il faut répondre aux critères suivants :

  • Le logement est localisé en France métropolitaine et dans les DROM
  • Le logement est localisé dans un parc privé
  • Le logement sert de résidence principale à un sénior, à un individu en perte d’autonomie ou un salarié qui prend en charge son parent.
  • La salle de bain se trouve dans un logement de 15 ans et plus
  • Le résident demandeur n’a pas touché d’autres aides de l’État au cours des cinq dernières années
  • La rénovation inclut des travaux de plomberie
  • La réalisation des travaux est prise en charge par un professionnel disposant de la certification Qualibat.
Les aides pour faire ses travaux dans sa salle de bain
©Istock

Quels sont les travaux couverts par l’aide

L’Anah propose des aides financières sur les travaux de rénovation de salle de bain suivants :

  • L’installation d’une nouvelle douche de plain-pied ou d’une baignoire
  • Le remplacement d’un lavabo
  • La pose d’un mitigeur qui permet de réguler la température de l’eau.

D’autres travaux sont également inclus dans la liste. Renseignez-vous auprès de l’agence afin de disposer de la liste complète. Notons que la rénovation de l’éclairage et des revêtements des murs et des sols est prise en charge.

Les montants des aides de l’Anah

L’Anah finance les travaux d’un montant minimum de 1 500 €. L’aide financière de l’Anah couvre jusqu’à 50 % du montant total hors taxe. Elle est plafonnée à un montant maximum de 5000 € par ménage bénéficiaire.

Les aides de l’Anah sont cumulables avec l’éco prêt à taux zéro et le crédit d’impôt transition énergétique (CITE). En revanche, le cumul avec la prime énergie ne sera pas possible.

Quand l’aide est-elle versée

Dans la majorité des cas, le montant de l’aide est perçu à la fin des travaux. Néanmoins, une avance peut être versée au bénéficiaire sous certaines conditions.

L’aide financière de la CAF

La Caisse d’allocations familiales octroie une aide appelée prêt à l’amélioration de l’habitat (PAH). Elle est ouverte aux propriétaires occupants et aux locataires.

Les conditions d’éligibilité

Il suffit de faire partie des allocataires à la CAF pour profiter du PAH. Des conditions de ressources ne s’appliquent donc pas à son octroi. Par contre, la caisse l’attribue selon la disponibilité des fonds.

Quels sont les travaux couverts ?

Les travaux doivent impliquer des améliorations, une réparation, une adaptation ou un assainissement du logement. Toutes les opérations relatives à ces catégories de travaux sont éligibles.

Quel est le montant du PAH ?

Le prêt à l’amélioration de l’habitat est proposé avec un taux de 1 %. Il couvre jusqu’à 80 % du montant des dépenses total avec un plafond de 1067,14 € remboursable en 36 mois.

L’éco-prêt à taux zéro

L’éco-prêt à tout zéro concerne principalement les travaux de plomberie axés sur l’apport d’eau chaude dans votre salle de bain. Voici les catégories de travaux incluses :

  • L’installation ou le renouvellement d’une production d’eau chaude ou d’un chauffage
  • L’installation d’une production d’eau chaude sanitaire exploitant une source d’énergie renouvelable

Son montant peut atteindre les 25 000 €. Pour cela il faudra réaliser des travaux d’isolation forfaitaire exécutés par un professionnel profitant du label RGE (reconnu garant de l’environnement).

L’éco prêt à taux zéro est versée par une banque signataire d’une convention avec l’État. Elle est remboursable sur une durée de 3 ans à 20 ans selon votre demande.

Le crédit d’impôt

Les travaux visant à installer des équipements pour les personnes âgées, en situation de handicap ou en perte d’autonomie donnent droit à un crédit d’impôt. Il peut être demandé par le propriétaire, le locataire ou l’occupant à titre gratuit.

Les conditions d’éligibilité

  • Les travaux sont réalisés dans la résidence principale du demandeur
  • Le demandeur ou un membre du foyer fiscal touche une pension d’invalidité de 40 % et plus
  • Le demandeur ou un membre du foyer fiscal touche une allocation personnalisée d’autonomie
  • Le demandeur ou un membre du foyer fiscal possède une carte mobilité inclusion

Les travaux couverts par le crédit d’impôt

Plusieurs équipements d’accessibilité sont identifiés par les services fiscaux. Deux d’entre eux concernent la salle de bain à savoir :

  • Des WC dotés d’un système de lavage et de séchage
  • Les portes de douche et les bacs à douche

Les montants du crédit d’impôt

Le crédit d’impôt couvre le quart du montant total des dépenses. Des plafonds de dépenses sont appliqués en fonction du nombre de personnes dans le foyer fiscal. Ces plafonds s’élèvent à :

  • 5 000 € pour un foyer composé d’une personne seule
  • 10 000 € pour un foyer composé d’un couple soumis à une imposition commune

Une majoration du plafond de dépense de 400 € est appliquée à chaque personne supplémentaire à charge dans le foyer.